Une mise en garde ferme a été adressée aux éléments de la Police nationale congolaise (PNC) du Maï-Ndombe. Lors d’une parade extraordinaire tenue ce lundi 5 mai à Inongo, le commandant provincial ad intérim, le commissaire supérieur principal Assani Buyoka, a rappelé avec insistance les exigences légales et disciplinaires encadrant leur mission. Un discours sans équivoque, axé sur le respect strict des normes et la collaboration citoyenne.
« Les policiers doivent se comporter conformément à nos règlements et à la loi qui nous régit. » Cette déclaration du responsable résume l’avertissement lancé aux troupes. L’accent a été mis sur la nécessité d’éviter tout acte d’incivisme ou négligence pouvant entacher l’image de l’institution. La protection des personnes et des biens, mission régalienne de la PNC, exige selon lui un alignement total entre les actions sur le terrain et le cadre juridique en vigueur.
La causerie morale a insisté sur deux axes majeurs : le professionnalisme opérationnel et le renforcement des liens avec la population. « Collaborer avec les citoyens n’est pas une option, mais une condition sine qua non pour des résultats tangibles », a martelé le commissaire Assani. Un message qui intervient dans un contexte où plusieurs unités policières congolaises font face à des critiques récurrentes sur leurs méthodes.
Quelles sanctions pour les contrevenants ? Si le discours n’a pas détaillé les mesures disciplinaires, la formulation employée – « sous peine de sanctions » – laisse entrevoir un durcissement possible. Cette approche vise-t-elle à anticiper des dérives ou répond-elle à des manquements déjà observés ? Les précisions font défaut, mais le ton employé suggère une volonté de resserrement hiérarchique.
La question de la vigilance individuelle a également été au cœur des échanges. Chaque agent a reçu pour instruction d’éviter toute forme de relâchement dans l’exercice de ses fonctions. Un appel au respect du statut militaire qui interroge : certains éléments auraient-ils outrepassé leurs prérogatives ? Les récentes tensions sécuritaires dans la province exigeraient-elles un contrôle renforcé des comportements ?
Cette prise de parole intervient dans une période charnière pour le Maï-Ndombe. Région confrontée à des défis sécuritaires variés, elle nécessite une coordination optimale entre forces de l’ordre et civils. Le choix d’une parade extraordinaire – pratique peu fréquente – souligne l’urgence perçue par le commandement provincial.
Reste à savoir si ce rappel à l’ordre verbal se traduira par des changements concrets. L’efficacité des consignes dépendra largement des mécanismes de suivi mis en place. Contrôles inopinés ? Brigades de surveillance interne ? Le commissaire Assani n’a pas levé le voile sur les modalités pratiques d’application de ses directives.
Une certitude émerge néanmoins : la PNC du Maï-Ndombe entend afficher un visage irréprochable. Dans une province où la confiance entre population et forces de l’ordre reste fragile, ce repositionnement disciplinaire pourrait influencer durablement les dynamiques sécuritaires locales. À condition que la théorie survive au contact du terrain.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net