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Santé au travail en RDC : La CNSS met en garde contre les dangers de l’intelligence artificielle non régulée

La Révolution numérique en milieu professionnel soulève à la fois espoirs et mises en garde. Ce lundi 28 avril, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a interpellé les acteurs économiques congolais sur les risques sanitaires liés à l’intelligence artificielle (IA), lors de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail à Kinshasa. Un avertissement qui résonne comme un coup de semonce dans un contexte d’expansion rapide des technologies digitales.

« L’IA représente-t-elle un progrès ou une menace pour nos travailleurs ? » Cette question rhétorique du Dr Lucette Matsi, représentante de la CNSS, résume les enjeux soulevés. À l’image d’un couteau à double tranchant, ces technologies peuvent améliorer la productivité mais aussi générer de nouveaux risques psychosociaux. Stress accru, perte d’autonomie décisionnelle, surveillance intrusive : les dérives potentielles nécessitent un cadre régulateur urgent.

Le ministère de la Santé et ses partenaires insistent sur un impératif : digitaliser sans déshumaniser. « L’être humain doit rester au cœur des processus de travail », a martelé le ministre Roger Kamba. Un équilibre délicat alors que 63% des entreprises congolaises accélèrent leur transformation numérique selon une récente étude sectorielle.

La CNSS propose une approche préventive en trois volets : formation obligatoire sur les outils digitaux, audits réguliers des impacts sanitaires, et mécanismes de signalement des pratiques abusives. « La numérisation ne doit pas devenir un prétexte pour contourner les normes de sécurité », a insisté la représentante patronale présente à l’événement.

Parallèlement aux débats sur l’IA, des avancées concrètes se dessinent. Le futur centre médical spécialisé en orthopédie de la CNSS, présenté comme le plus moderne d’Afrique centrale, illustre cette volonté d’innovation au service de la santé publique. Ce projet phare permettra de prendre en charge les accidents du travail avec des technologies de pointe, tout en formant des professionnels locaux.

Mais comment concilier progrès technologique et protection des droits fondamentaux ? Les syndicats réclament l’instauration d’un « droit à la déconnexion » et la limitation des suivis algorithmiques. « Un travailleur n’est pas une machine dont on optimise les performances à coups de données », a lancé une représentante de l’Intersyndicale nationale du Congo sous les applaudissements.

La route vers une transition numérique sécurisée semble encore longue. Seules 15% des PME congolaises disposeraient actuellement des compétences techniques nécessaires pour implémenter l’IA de manière responsable. Un défi de taille qui appelle à renforcer les partenariats entre État, employeurs et institutions de formation.

En conclusion, les experts recommandent :
– Une évaluation systématique des risques avant toute implantation technologique
– Des pauses numériques obligatoires durant les shifts de travail
– La création d’un comité national d’éthique du digital au travail
Ces mesures pourraient permettre à la RDC de saisir les opportunités de la révolution 4.0 tout en préservant sa main-d’œuvre des effets collatéraux.

Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd

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Amissi G
Amissi G
Né à Lubumbashi, Yvan Ilunga est un passionné de la richesse culturelle du Congo. Expert en éducation et en musique, il vous plonge au cœur des événements culturels tout en mettant en lumière les initiatives éducatives à travers le pays. Il explore aussi la scène musicale avec une analyse fine des tendances artistiques congolaises, faisant d’Yvan une véritable référence en matière de culture.
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