La Synergie des Femmes Congolaises pour la Paix et la Sécurité (SFPS) a fait entendre une voix alarmée face à une situation sécuritaire qui ne cesse de se détériorer dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, notamment à Goma, où les violences armées continuent de s’intensifier. Ces provinces, déjà meurtries par les conflits, sont aujourd’hui le théâtre de nouveaux drames.
Dans un communiqué poignant, l’organisation dénonce la violation flagrante du cessez-le-feu par le groupe armé M23, soutenu selon elle, par le Rwanda et l’Ouganda. Ces manquements à l’accord de Luanda ne font qu’aggraver la souffrance des populations civiles. Parmi les événements les plus tragiques, la SFPS souligne le bombardement de l’hôpital de Charité maternité à Goma, une attaque brutale qui a dévasté le département de néonatologie, coûtant la vie à de nombreux nouveau-nés.
Face à cette escalade, la SFPS lance un appel urgent. L’organisation exhorte les différentes parties au conflit à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à la spirale de violences et pour garantir la sécurité des populations civiles. Elle insiste particulièrement sur l’ouverture immédiate de corridors humanitaires pour secourir les populations sinistrées.
En direction des décideurs politiques, la SFPS demande au président Félix Tshisekedi de réévaluer de façon approfondie la situation sécuritaire et de renforcer les efforts pour une unité nationale durable. L’organisation recommande également un moratoire sur les projets politiques susceptibles de détourner l’attention de la priorité nationale : la reconquête de l’intégrité territoriale.
Sur le plan international, la SFPS plaide pour un renouvellement du processus de paix sous l’égide des accords de Luanda et de Nairobi. Elle appelle à une convocation urgente des chefs d’États de la CIRGL afin de désamorcer les tensions et de consolider la stabilité dans la région des Grands Lacs.
Ces revendications traduisent un cri d’urgence pour la dégénérescence d’une situation qui exige une attention immédiate. Dans un moment où l’espérance semble fléchir sous le poids des conflits, la voix des femmes congolaises s’élève comme un rappel que la paix est possible, mais ne sera jamais atteinte sans des actions déterminées des parties en présence.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
