Des milliers de déplacés du site de Fataki, dans le territoire de Djugu en Ituri, se sont mobilisés ce jeudi 21 novembre pour faire entendre leurs voix. Leurs revendications sont claires : sécuriser leurs villages afin qu’ils puissent enfin retourner chez eux. Cette manifestation coïncidait avec la visite de la cheffe de la division des affaires civiles de la MONUSCO, qui séjourne dans la province depuis mercredi. Malgré leur reconnaissance envers les Casques bleus de la MONUSCO pour leur protection, ces déplacés, majoritairement des femmes et des enfants, rêvent d’un retour possible à leurs racines. Installés depuis deux ans près de la base militaire des soldats de la paix népalais, ces individus saluent l’engagement des troupes onusiennes. “Nous saluons le travail de la MONUSCO. Ils nous protègent jour et nuit”, témoigne une femme déplacée. Cependant, cette sécurité reste fragile. Elle déplore les agressions perpétrées par les miliciens et demande au gouvernement d’intensifier le programme de désarmement, démobilisation, et stabilisation pour mettre fin à ces violences. Parallèlement, Logo Biakutaga, représentant les jeunes de Fataki, appelle à un renforcement des efforts de cohésion sociale. Pour lui, multiplier les initiatives visant à rapprocher les communautés est essentiel. “Initier des projets pour rapprocher la jeunesse des différentes communautés pourrait être la clé”, affirme-t-il.Face à cette situation complexe, Earine Munii, la cheffe des affaires civiles de la MONUSCO, a réitéré l’engagement de l’organisation à poursuivre son rôle protecteur, bien que beaucoup reste à faire pour garantir un retour sécurisé dans leurs villages. Ce plaidoyer pour la paix et la sécurité en Ituri résonne dans un contexte où la stabilité reste un défi majeur pour la République Démocratique du Congo.
Source: radiookapi.net
