À Kinshasa, la prison centrale de Makala voit partir 303 de ses détenus grâce à une initiative visant à désengorger ses cellules surpeuplées. Mardi 17 septembre, sous l’impulsion du ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, ces prisonniers ont bénéficié d’une libération conditionnelle. Cette mesure fait partie d’un plan plus vaste pour remédier à la surpopulation carcérale, une problématique persistante en République Démocratique du Congo.
Pourquoi ce geste maintenant ? La question mérite d’être posée dans un pays où l’incarcération pour des infractions mineures est monnaie courante, et où de nombreux détenus se retrouvent en détention préventive bien au-delà des délais raisonnables. Cette initiative représente-t-elle un véritable changement vers une réforme judiciaire plus humanisée, ou n’est-elle qu’un plâtre sur la jambe de bois d’un système pénitentiaire en crise ?
Accompagnée d’une première vague de libérations conditionnelles et de commutations de peines lancée en juillet 2024, cette opération se poursuit ce jeudi 19 septembre. Elle soulève toutefois des questions sur la pérennité des solutions apportées à une prison qui se débat avec des chiffres de surpopulation alarmants.
Échos d’une transformation potentielle ou simple mesure ponctuelle, ce mouvement met en lumière les défis colossaux qui persistent dans le système pénal congolais, un sujet que le public congolais suit de près. Congoquotidien continue de suivre ces évolutions, informant les lecteurs sur la situation de la justice et de la sécurité en République Démocratique du Congo.
Source: radiookapi.net
