Mardi dernier, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) publiait un rapport soulignant une amélioration considérable des violations et atteintes aux droits de l’homme dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi (Ituri), estimée à 21% pour 2022. Cependant, ces progrès positifs étaient obscurcis par des chiffres inquiétants. En effet, le rapport estimait à 1 089 le nombre de morts civiles consécutives à diverses attaques armées, soit une hausse de 28 % par rapport à l’année précédente.
Une grande partie de ces violations sont attribuées aux groupes armés ADF, Zaïre et CODECO, mais la sitution est encore plus troublante lorsqu’on apprend que 70 violations des droits de l’Homme ont été commise par des éléments des FARDC et de la police, dont 18 exécutions extrajudiciaires. De plus, les membres des groupes armés seraient à l’origine de 672 atteintes aux droits de l’Homme ayant fait 1 071 victimes, dont 772 d’hommes, 162 de femmes et 137 d’enfants.
Par ailleurs, 40 incidents sécuritaires ont directement affecté des personnes et des biens humanitaires: 3 humanitaires ont été tués, 4 blessés et 4 autres enlevés, ce qui a conduit certaines ONG à fermer leurs bureaux ou à suspendre leurs opérations dans la province. 6 sites de déplacés ont été victimes d’attaques de la part des groupes armes, faisant 126 morts, dont 37 enfants.
Le tragic toll augmente encore avec 19 attaques contre des écoles et 11 contre des hôpitaux qui ont réduit durablement les services sociaux de base dans la province.
Face à ce tableau bien sombre, la cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, condamne ces attaques et exhorte les autorités congolaises à traduire en justice les auteurs de ces forfaits.
