Dimanche 23 avril, les enquêtes des autorités kenyanes ont pris une ampleur inédite suite aux nouvelles exhumations qui ont amené le nombre de dépouilles découvertes dans la forêt de Shakahola à plus de 50. Tous ces défunts étaient des membres de l’Église Internationale de Bonne Nouvelle, une secte fondée par Makenzie Nthenge, dont le chef aurait dit de jeûner pour “rencontrer Jésus”.
Charles Kamau, chef des enquêtes criminelles du sous-comté de Malindi, a déclaré à l’AFP que 26 corps avaient été exhumés dimanche, atteignant ainsi un total de 47 dépouilles retrouvées dès vendredi. Les efforts des autorités pour retrouver d’autres personnes enterrées ou encore en vie se sont ensuite multipliés.
Les autorités ont secouru une croyante lors de leurs recherches. Exorbités, ses yeux montraient manifestement le refus de s’alimenter, ce qui lui permettrait de mourir et d’atteindre le paradis, comme l’a expliqué Hussein Khalid, membre de l’organisation Haki Africa qui alerta la police sur les agissements de la secte.
Par ailleurs, le Ministre de l’Intérieur a indiqué sur Twitter que des troupes avaient été déployées autour de la forêt et que celle-ci avait été déclarée scène de crime. Une déclaration qui a été partagée par Sebastian Muteti, chargé de la protection de l’enfance pour le comté de Kilifi, affirmant que ces tueries collectives constituaient un “grand choc” pour le pays.
Enfin, le chef de la secte, Makenzie Nthenge, a été placé en détention et sauf-conduit a été demandé le 02 mai à la justice. Une affaire qui prend de plus en plus d’ampleur, et qui avait auparavant entraîné l’arrestation de 6 de ses fidèles et la mort de deux mineurs de faim.
