Plus de 500 véhicules transportant des produits de première nécessité sont bloqués sur le tronçon routier Bunia-Mahagi parsemé de bourbiers, selon la coordination de la société civile de l’Ituri. Ces embarras engendrent des situations critiques pour les usagers soumis aux attaques des groupes armés actifs dans la région. Des événements préoccupants ont été rapportés le week-end, notamment le pillage de véhicules embourbés à Gokalu par des miliciens CODECO.
La société civile fait part de son inquiétude en lançant un appel pressant au gouvernement pour aménager les routes de l’Ituri, dont la RN4, presque impraticables à cause de la multitude de bourbiers, notamment à Lopa, Gina, Matete, Nyapala, Pitso, Pimbo, Wala et Libi.
Selon Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri : «Plusieurs centaines de véhicules sont bloqués là-bas. Cette route reste la seule pour ravitailler l’Ituri, car l’insécurité empêche aujourd’hui tout déplacement sur la RN4.»
Le directeur du cabinet adjoint, chargé des finances et économie du gouvernement provincial, Steeve Sengida, a annoncé que des engins sont en cours de déploiement pour la maintenance d’une partie de la route. «Nous travaillons à la relance de la maintenance après la fin des procédures nécessaires à ce but» a-t-il noté, en bénédiction pour cette bretelle.
La société civile de l’Ituri complète son appel en soulignant l’urgence de réhabiliter les autres routes nationales, comme la Bunia-Beni et la Bunia-Kisangani, qui sont aussi très délabrées et menacées par l’insécurité.
