Le stade Tata Raphaël a été le théâtre d’une nouvelle désillusion pour l’OC Bukavu Dawa ce mercredi 17 décembre. Face au redoutable FC Renaissance du Congo, les hommes de Robert Bindja se sont inclinés sur le score sans appel de 2-0. Ce revers vient alourdir un bilan déjà très préoccupant en cette phase aller du championnat national RDC, plongeant le club dans une zone de turbulence extrême.
Quelles sont les racines de cette crise sportive ? L’entraîneur principal, Robert Bindja, n’a pas cherché à fuir ses responsabilités au sortir de la rencontre. Le technicien congolais a reconnu, avec une franchise désarmante, que son équipe était arrivée au combat sans préparation adéquate. « On a commencé la phase aller à la hâte », a-t-il admis, pointant du doigt un départ précipité dans un groupe B du championnat national où chaque match est un affrontement. Cet aveu souligne un problème structurel qui pèse comme une chape de plomb sur les performances.
Pourtant, malgré la tempête, Robert Bindja tente de garder le cap. Son discours se veut un mélange de lucidité et d’espoir. Il mise tout sur la phase retour pour opérer un redressement spectaculaire. « Il faut maintenant bien préparer l’équipe pour que la phase retour soit meilleure. Les supporters peuvent s’attendre à de bonnes choses », a-t-il promis. Cette déclaration est-elle un vœu pieux ou le signal d’un véritable sursaut ? L’avenir le dira, mais le chemin pour remonter la pente sera semé d’embûches.
La froide réalité des chiffres du classement championnat RDC est, elle, implacable. L’OC Bukavu Dawa occupe actuellement la dernière place, une lanterne rouge qui brûle les yeux. Ses statistiques sont alarmantes : après 11 journées, seul un succès, un match nul et neuf défaites sont à mettre à son actif. Pire encore, sa différence de buts, plombée à -19, illustre une fragilité défensive et un manque criant d’efficacité offensive. Comment une équipe peut-elle espérer survivre dans l’enfer du championnat national RDC avec un tel bilan ?
Le duel contre le FC Renaissance du Congo était donc plus qu’un simple match. C’était le reflet des maux qui rongent Bukavu Dawa : un manque de cohésion, une préparation insuffisante et une confiance en berne. Pendant ce temps, le FC Renaissance du Congo, plus solide et organisé, a parfaitement exploité ces failles pour s’offrir une victoire méritée, consolidant ainsi sa propre position dans la hiérarchie.
La mission de Robert Bindja pour les semaines à venir est herculéenne. Il ne s’agit plus seulement de gagner un match, mais de reconstruire une mentalité, d’instaurer une solidité tactique et de redonner de la fierté à tout un club. La phase retour du championnat national RDC s’annonce comme le véritable examen de passage. Les supporters, eux, attendent des actes concrets. Les promesses de « bonnes choses » devront vite se matérialiser sur la pelouse, sous peine de voir la situation glisser irrémédiablement vers la catastrophe sportive.
Le championnat national RDC est un marathon impitoyable où seuls les mieux préparés survivent. L’OC Bukavu Dawa, à travers la voix de Robert Bindja, a reconnu avoir négligé cet aspect fondamental. La leçon a été rude, mais elle pourrait s’avérer salvatrice si elle déclenche une prise de conscience collective. Le temps est désormais à l’action. La phase retour est le dernier recours pour éviter une saison noire et retrouver l’honneur perdu dans les arènes du football congolais.
Article Ecrit par Miché Mikito
Source: footrdc.com
