Une opération coup-de-poing a secoué la commune de Limete ce jeudi. Le gouverneur Daniel Bumba en personne a dirigé la descente sur un site de vente illicite de carburants. Le lieu, stratégiquement situé près de l’échangeur de Limete, dissimulait un réseau organisé de trafic de produits pétroliers. Cette action s’inscrit dans la campagne provinciale de restauration de l’ordre urbain à Kinshasa.
Sur place, des dizaines de bidons et cuves improvisées ont été découvertes. Le stockage anarchique présentait des risques majeurs. Des vapeurs inflammables saturaient l’air dans ce secteur très fréquenté. Comment autoriser de tels dangers au cœur de la capitale ? Le chef de l’exécutif provincial n’a pas caché sa colère face à cette situation explosive.
Daniel Bumba a souligné le double péril environnemental et sécuritaire. “Ces installations sauvages menacent directement les riverains”, a-t-il martelé. Le risque d’incendie ou d’explosion plane quotidiennement sur la population. Des familles vivent à quelques mètres seulement de ces dépôts clandestins. Le gouverneur a ordonné la sécurisation immédiate des lieux.
L’enquête préliminaire révèle des implications troublantes. Des responsables publics et agents administratifs seraient complices de ce réseau pétrolier. Le trafic de Limete Kinshasa bénéficierait de protections internes. “Aucun coupable ne sera épargné”, a prévenu Daniel Bumba. Des sanctions exemplaires seront appliquées contre les facilitateurs de ce carburant illicite.
La visite a aussi exposé une dérive inattendue. Le site abritait des réseaux de prostitution organisée. Ironie du sort : cet espace devait initialement stocker des matériaux de construction. Il était destiné aux travaux de passerelles sur le boulevard Lumumba. Cette double utilisation illégale illustre le détournement systémique des emprises publiques.
L’opération sécurité échangeur Limete marque un tournant. Près de cinq tonnes de carburant ont été saisies. Trois individus ont été interpellés sur place. Les investigations se poursuivent pour remonter toute la chaîne. Cette action démontre-t-elle une nouvelle fermeté contre l’anarchie urbaine ?
Le réseau pétrolier démantelé Kinshasa alimentait un marché parallèle. Le carburant illicite proviendrait de détournements sur des oléoducs. Il était revendu à prix bradés dans des conditions hors normes. Cette économie souterraine prive l’État de recettes fiscales substantielles.
Daniel Bumba carburant illicite reste désormais le symbole de cette lutte. La province intensifie le contrôle des points noirs identifiés. Près de 200 espaces publics illégalement occupés sont dans le collimateur. Cette opération sert d’avertissement à tous les trafiquants. La sécurisation des zones sensibles devient prioritaire.
Les risques carburant illicite dépassent la simple économie informelle. Des experts sanitaires alertent sur les conséquences à long terme. L’inhalation chronique des vapeurs cause des troubles respiratoires graves. Le sol contaminé mettra des années à se régénérer. Combien de vies sont sacrifiées sur l’autel du profit facile ?
Cette intervention ouvre aussi un débat structurel. La pénurie chronique d’essence légale nourrit ces marchés parallèles. Des solutions durables sont urgentes pour couper l’herbe sous le pied des trafiquants. La modernisation des infrastructures pétrolières nationales s’impose. Jusqu’où ira la tolérance zéro décrétée par les autorités ?
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
