Dans une escalade spectaculaire des tensions au Moyen-Orient, Israël a mené vendredi une vaste opération militaire qualifiée d'”attaque préventive” par son ministre de la Défense, Israël Katz. Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont confirmé avoir ciblé des dizaines d’installations militaires et nucléaires à travers l’Iran, marquant une rupture dangereuse dans le conflit larvé entre les deux puissances régionales.
Les frappes aériennes israéliennes ont eu des conséquences immédiates et lourdes. Selon l’agence officielle IRNA, le commandant en chef du Corps des Gardiens de la révolution islamique, Hossein Salami, et le commandant du quartier général central de Khatam al-Anbiya, Gholam-Ali Rashid, figurent parmi les victimes de cette opération. Plus significatif encore sur le plan stratégique, deux éminents scientifiques nucléaires iraniens, Mohammad-Mehdi Tehranchi et Fereydoun Abbasi, ont également péri dans ces attaques. Ces pertes critiques pour le programme nucléaire iranien soulèvent des questions sur les répercussions à long terme de cette offensive.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a justifié ces actions dans une allocution vidéo, affirmant que l’objectif était clair : “frapper les infrastructures nucléaires de l’Iran, les usines de missiles balistiques et les capacités militaires”. Il a averti que l’opération se poursuivrait “pendant autant de jours qu’il le faudra”, laissant présager une prolongation du conflit. Cette déclaration intervient alors que des explosions ont été rapportées à Téhéran, Natanz, Khondab et Khorramabad, avec des informations faisant état de victimes civiles, dont des femmes et des enfants, dans un immeuble résidentiel de la capitale iranienne.
Comment les réactions internationales vont-elles influencer cette crise ? Les États-Unis, par la voix du secrétaire d’État Marco Rubio, ont nié toute implication dans cette attaque “unilatérale”, tout en reconnaissant qu’Israël l’avait présentée comme nécessaire à sa “autodéfense”. Cette position ambiguë contraste avec les récentes déclarations du président Donald Trump, qui avait mis en garde jeudi contre un “conflit massif” au Moyen-Orient, tout en évoquant la proximité d’un accord avec Téhéran : “Tant que je pense qu’il y a un accord, je ne veux pas qu’ils interviennent parce que cela le ferait capoter”. Cette frappe risque-t-elle de réduire à néant les fragiles perspectives de négociation ?
Les mesures d’urgence se multiplient sur le terrain : Israël et l’Iran ont tous deux fermé leur espace aérien, tandis qu’Israël a déclaré l’état d’urgence sur l’ensemble de son territoire. Cette fermeture des cieux illustre la crainte d’une escalade rapide dans cette région déjà instable. L’élimination ciblée de scientifiques nucléaires et de hauts responsables militaires iraniens constitue un tournant périlleux, susceptible de déclencher des représailles imprévisibles. Les analystes s’interrogent : cette attaque préventive marque-t-elle le début d’un conflit ouvert entre ces deux ennemis jurés, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour l’équilibre régional ?
Le contexte géopolitique demeure extrêmement volatil. Les Gardiens de la révolution, pilier du régime iranien, ont subi une perte majeure avec la mort de leur commandant en chef. Parallèlement, la destruction de sites nucléaires relance le débat sur les capacités atomiques de l’Iran, un dossier sensible qui préoccupe la communauté internationale depuis des décennies. Les frappes israéliennes, en visant délibérément ces installations sensibles, risquent d’envenimer davantage un conflit moyen-oriental déjà complexe, avec des répercussions énergétiques et sécuritaires bien au-delà des frontières régionales. La communauté internationale retient son souffle face à cette nouvelle flambée de violence.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: mediacongo.net
