Dans une diatribe cinglante adressée au Président Félix Tshisekedi, Ados Ndombasi, figure politique émérite et architecte du mouvement Alternative 2028, dresse un réquisitoire implacable contre ce qu’il qualifie de « léthargie morbide » de l’exécutif congolais. Le député honoraire pointe un paradoxe accablant : tandis que la population sombre dans une misère grandissante, les responsables officiels sembleraient naviguer dans une indifférence bureaucratique. Cette lettre ouverte Tshisekedi, publiée en pleine tourmente sociale, pourrait-elle réveiller des consciences engourdies ?
L’ancien parlementaire fustige particulièrement l’inaction manifeste dans la réhabilitation infrastructures Kinshasa et à travers le territoire national. « Après l’échec retentissant du gouvernement des Warriors, le peuple attendait des bâtisseurs, il hérite de spectateurs », assène-t-il avec une ironie mordante. Ce constat sévère soulève une question cruciale : jusqu’où cette inertie gouvernementale RDC peut-elle s’étendre avant de provoquer une rupture définitive avec la base populaire ?
Ndombasi dénonce un « mépris souffrance peuple Congo » systémique, transformant selon lui l’administration en une machine à promesses non tenues. Son analyse révèle une fracture béante : d’un côté, des citoyens luttant pour leur survie quotidienne ; de l’autre, des cabinets ministériels où l’urgence nationale se diluerait dans des agendas oisifs. La critique gouvernement RDC prend ici la forme d’un implacable miroir tendu à des dirigeants accusés de confondre mandat public et sinécure protocolaire.
L’appel de l’Alternative 2028 repose sur une métaphore architecturale sans équivoque : « La RDC est un chantier en souffrance exigeant des ouvriers infatigables, non des horaires de bureaucrates ». Cette vision implique une refonte radicale des méthodes de gouvernance, où la réhabilitation des infrastructures deviendrait la colonne vertébrale d’un New Deal congolais. Le coordonnateur presse le chef de l’État d’imposer à ses collaborateurs une discipline de chantier, rompant avec la culture des réunions stériles pour privilégier l’action tangible.
Cette admonestation publique interroge la résilience politique du régime. L’Ados Ndombasi Alternative 2028 joue ici un rôle de catalyseur, exposant sans fard l’écart abyssal entre les discours présidentiels et la réalité des quartiers défavorisés. Son réquisitoire souligne un danger latent : la pérennité du pouvoir se jouera moins dans les arènes internationales que dans la capacité à transformer l’essai des promesses en résultats palpables pour les masses abandonnées.
L’épître se clôt sur un avertissement sans détour : la patience populaire, érodée par des années de vaines attentes, atteint son point de rupture. Le mépris souffrance peuple Congo ne serait plus seulement une accusation morale, mais le ferment d’une crise de légitimité potentiellement ingérable. Reste à savoir si cette alerte solennelle parviendra à infléchir des pratiques ancrées ou si elle rejoindra le cimetière des vœux pieux. L’Histoire jugera si cette lettre ouverte Tshisekedi aura été le cri d’alarme salvateur ou la préface d’un naufrage annoncé.
Article Ecrit par Chloé Kasong
Source: radiookapi.net
