Une analyse rigoureuse menée dans sept provinces de la République Démocratique du Congo vient de révéler des fractures profondes au sein de l’entrepreneuriat national. Selon cette étude sur les écarts entrepreneuriat RDC, fondée sur des données empiriques, les femmes entrepreneures Congo subissent des désavantages systémiques qui compromettent la croissance inclusive du pays. Validée le 3 juin 2025 lors d’un atelier technique organisé par le Projet TRANSFORME RDC avec l’appui de la Banque mondiale, cette recherche démontre que les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dirigées par des femmes rencontrent des obstacles disproportionnés dans cinq domaines cruciaux : financement, accès aux marchés, infrastructures, compétences managériales et formalisation administrative.
Qui pourrait croire qu’en 2025, l’accès au financement entreprises féminines reste un parcours du combattant en RDC ? L’étude genre PME, conduite par le groupement Label Conseils & AT Advices, identifie des barrières socio-culturelles ancrées et des pratiques réglementaires discriminatoires comme causes premières de ces inégalités. « Ces écarts persistants, souvent invisibilisés, constituent un frein à la productivité nationale », a souligné un expert économique présent à l’atelier, comparant la situation à « une économie marchant sur une seule jambe ». Les femmes entrepreneures doivent composer avec des taux d’intérêt prohibitifs et des exigences de garanties inaccessibles, réduisant leur compétitivité de près de 30% selon les estimations préliminaires.
Lors de son allocution, Mme Esther Kamuanya Biayi, Secrétaire générale au Genre, a lancé un appel sans équivoque : « L’élimination des discriminations latentes exige une révision immédiate de nos instruments juridiques. Faire des femmes des actrices économiques à part entière n’est pas une option, mais une nécessité structurelle ». Le Coordonnateur national du Projet TRANSFORME a renchéri en qualifiant le rapport de « levier stratégique pour des réformes économiques Congo », soulignant que l’autonomisation féminine pourrait booster le PIB national de 2 à 3 points selon les modèles de la Banque Mondiale.
En réponse à ces constats accablants, les participants ont élaboré un plan d’action triennal articulé autour de six piliers :
- Réforme du cadre légal pour supprimer les biais genrés
- Mécanismes de financement équitables via des fonds dédiés
- Développement d’infrastructures sensibles au genre
- Programmes de renforcement des compétences techniques
- Facilitation de l’accès aux marchés publics
- Simplification des procédures de formalisation
Ces mesures, comparables à « une thérapie de choc pour l’écosystème entrepreneurial », selon un analyste présent, visent à combler un déficit qui prive la RDC de 40% de son potentiel productif. Le Projet TRANSFORME s’engage à intégrer ces recommandations dans les politiques publiques, transformant ainsi ce diagnostic en feuille de route opérationnelle.
À l’horizon 2028, la réussite de ces réformes économiques Congo déterminera si la RDC parviendra à mobiliser l’ensemble de ses forces vives. Comme le résume un économiste spécialiste des PME : « Sans une participation pleine et entière des femmes entrepreneures, la croissance restera un mirage. Cette étude n’est pas un constat d’échec, mais le point de départ d’une reconquête économique ». Les prochains mois seront décisifs pour transformer ce socle analytique en actions concrètes, faisant de l’entrepreneuriat féminin le véritable moteur d’une prospérité partagée.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
