La lutte contre la variole du singe s’intensifie dans le Nord-Kivu où les autorités sanitaires font état d’au moins 114 cas confirmés de Mpox depuis la résurgence de la maladie il y a plus d’un an. Cette semaine encore, un nouveau cas confirmé et trois cas suspects ont été identifiés dans les aires de santé de Kirambo, Bitoyi et Kiterema, au sein du groupement Ufamandu 2 dans le territoire de Masisi. Comment expliquer cette persistance inquiétante de l’épidémie Mpox dans cette région ?
Une propagation préoccupante
Selon la division provinciale de la santé du Nord-Kivu, neuf zones de santé sur les trente-quatre que compte la province sont désormais touchées par cette flambée épidémique apparue en septembre 2023. La situation dans le secteur de Katoyi est particulièrement suivie par les spécialistes de santé publique Nord-Kivu. Pour faire face à cette recrudescence des cas variole du singe RDC, un centre de prise en charge dédié vient d’être opérationnel au centre de santé de Katihembe. Cette structure permettra d’isoler et de traiter les patients atteints, limitant ainsi les risques de contagion.
Comprendre la maladie et ses risques
La variole du singe, ou Mpox, se transmet principalement par contact direct avec des lésions cutanées ou des fluides corporels des personnes infectées. Imaginez un feu de brousse qui se propage d’arbre en arbre : chaque nouveau cas représente un foyer potentiel de contamination. Les premiers symptômes incluent fièvre, maux de tête intenses et éruptions cutanées caractéristiques. Dans les zones rurales comme Masisi, où l’accès aux soins reste limité, cette épidémie Mpox Masisi représente un défi majeur pour les équipes médicales déjà surchargées.
Stratégies de riposte
Le nouveau centre traitement Katihembe constitue un maillon essentiel dans la chaîne de prise en charge. Son implantation stratégique vise à réduire les distances que doivent parcourir les patients des communautés isolées. Les autorités rappellent l’importance des mesures préventives : éviter les contacts physiques non protégés avec des personnes présentant des symptômes et appliquer strictement les règles d’hygiène. Mais suffira-t-il d’isoler les malades pour stopper cette vague ? Les experts insistent sur la nécessité de renforcer la surveillance épidémiologique et la sensibilisation communautaire.
Alors que la RDC reste l’un des pays les plus affectés par la variole du singe au monde, cette nouvelle flambée dans le Nord-Kivu souligne la vulnérabilité des régions aux systèmes de santé fragilisés. Le centre de Katihembe représente un pas en avant, mais la bataille contre le Mpox nécessitera des moyens accrus et une coordination renforcée entre tous les acteurs de la santé publique dans la province.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
