Deux personnes ont perdu la vie ce mardi 3 juin 2025 lors d’affrontements violents opposant les forces de police à un groupe autoproclamé « wazalendo » dans la commune de Lubunga. La situation, rapidement dégénérée, a conduit à un déploiement urgent des forces de l’ordre dans ce secteur de Kisangani, chef-lieu de la Tshopo.
Parmi les victimes figure l’enfant d’un policier, abattu par un membre des wazalendo. Le chef de ce groupe armé a également trouvé la mort durant les échanges de tirs. Ce leader était connu pour ses revendications actives dans le conflit intercommunautaire opposant les communautés Mbole et Lengola, ajoutant une dimension ethnique complexe à cette insécurité à Lubunga.
Selon des sources sécuritaires, ces jeunes armés se sont rendus au marché Bandengaido pour exiger sa délocalisation près de leur quartier général situé à Maniema. Leur objectif ? Contrôler ce point économique stratégique afin d’y prélever des taxes illégales. Face à leur intrusion, les vendeuses ont opposé une résistance farouche. Comment une telle escalade a-t-elle pu se produire en plein jour ?
Les wazalendo, accusés de semer régulièrement l’insécurité dans le quartier Maniema, ont alors vandalisé les étalages des commerçantes. Alerté par ces exactions, le bourgmestre de Lubunga, Baudouin Kayongo, a immédiatement dépêché des unités policières. L’intervention a permis l’arrestation de huit membres du groupe armé, mais le bilan reste lourd : deux vies fauchées et un marché traumatisé.
Ces morts au marché Bandengaido soulèvent des questions cruciales sur la sécurité quotidienne à Kisangani. Les wazalendo de la Tshopo agissent-ils en milice incontrôlée ? Leur présence armée dans des espaces publics comme Bandengaido illustre la persistance des défis sécuritaires malgré les efforts des autorités. Les arrestations de ce groupe armé marquent une réponse ferme, mais l’incident révèle des fractures locales exploitables par des acteurs violents.
Une enquête approfondie a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes des décès et les responsabilités dans cette flambée de violence. Les autorités provinciales appellent au calme tout en promettant des mesures pour empêcher la récurrence de tels affrontements à Kisangani. La sécurisation des marchés populaires comme Bandengaido devient une priorité urgente face aux tentatives de prédation économique par des groupes armés.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
