Une vague de terreur a submergé la Polyclinique du Millénaire, dans le quartier Plateau Boyoma, dans la nuit du mercredi 28 mai. Des individus lourdement armés et dissimulés sous des cagoules ont transformé ce lieu de soins en zone de violence. Patients et personnels médicaux ont vécu des heures d’angoisse indescriptible.
L’opération, menée avec une brutalité calculée, a débuté par la neutralisation des vigiles. Deux gardiens ont été ligotés et menacés de mort, les réduisant à l’impuissance. Les assaillants ont ensuite investi les couloirs et les chambres. Sous la menace de leurs armes, les infirmiers de nuit ont été contraints de coopérer, subissant intimidations et violences physiques. Téléphones portables et argent liquide ont été systématiquement confisqués sur le personnel et les patients présents.
Le butin principal provenait d’un coffre-fort forcé sur place. Selon les responsables de l’établissement contactés par Congo Quotidien, les bandits ont emporté la somme de 4 000 dollars américains qui y était conservée. L’atteinte au sacré a franchi un seuil supplémentaire lorsqu’un parent, présent pour une intervention chirurgicale urgente sur son enfant, a été dépouillé de 300 dollars. Cette somme représentait la caution nécessaire à l’opération vitale.
L’insécurité Tshopo frappe de nouveau les centres de santé avec une sauvagerie troublante. Ce drame n’est malheureusement pas un cas isolé. Dix jours plus tôt, le 18 mai, le Centre de Santé Méthodiste, situé dans la commune voisine de Mangobo, avait subi un assaut similaire. Le responsable de cette structure avait alors dénoncé des actes ignobles commis par les voleurs, incluant des humiliations infligées aux patientes. Le modus operandi identique – bandits cagoulés, neutralisation des gardes, vols ciblés – suggère une recrudescence alarmante de ces attaques préméditées contre des infrastructures médicales dans la région.
Ces violence centres santé RDC soulèvent des questions cruciales sur la protection des établissements de soins et de leurs usagers. L’impunité dont semblent bénéficier ces groupes armés non identifiés nourrit un climat de peur permanent. Les conséquences vont au-delà du traumatisme immédiat et des pertes matérielles. La confiance des populations dans ces sanctuaires que devraient être les cliniques est ébranlée. Jusqu’où ira cette spirale de violence ciblant délibérément des lieux de vulnérabilité ? Les autorités provinciales et nationales parviendront-elles à endiguer ce phénomène avant qu’un drame humain encore plus grave ne survienne ? La sécurisation des centres de santé devient une urgence absolue face à ces bandits cagoulés RDC qui opèrent en toute impunité.
Une enquête approfondie a été ouverte par les services de police de la Tshopo pour identifier et interpeller les auteurs de ce vol clinique Boyoma. Les témoignages des victimes et du personnel soignant sont actuellement recueillis. La communauté médicale de Kisangani, profondément choquée, appelle à un renforcement immédiat des mesures de sécurité autour des structures sanitaires. Le coût humain de ces attaques répétées est devenu intolérable.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
