Un drame sanglant a frappé le Camp Babylon dans la nuit du jeudi 15 mai. Trois soldats de la police militaire ont été abattus par un membre de la Garde Républicaine vers 3h du matin, selon des sources sécuritaires concordantes. Les victimes, prises par surprise, sont décédées sur les lieux avant toute intervention médicale.
Une opération d’envergure a été déclenchée dans l’urgence par les forces de l’ordre. Pendant cinq heures, le périmètre de Kintambo a retenti d’échanges de tirs nourris. Des renforts militaires ont bouclé le secteur, isolant le suspect retranché dans un bâtiment du camp. Comment un tel carnage a-t-il pu survenir au cœur d’une installation sécuritaire ?
L’assaillant, identifié comme élément actif de la Garde Républicaine, a finalement été neutralisé vers 8h après une course contre la montre. Les circonstances exactes de son interpellation n’ont pas été dévoilées, mais plusieurs sources évoquent l’usage de grenades assourdissantes pour mettre fin au siège.
Les autorités militaires gardent le silence sur les mobiles du triple homicide. Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer si cet acte relève d’un règlement de comptes, d’une dérive psychiatrique ou d’autres motivations. Les corps des victimes ont été transférés à la morgue de l’hôpital militaire de Kinshasa en attendant l’autopsie.
Ce drame relance le débat sur la sécurité interne des casernes en RDC. Avec deux unités d’élite impliquées – police militaire et Garde Républicaine –, l’incident interroge les mécanismes de contrôle des armes dans les enceintes militaires. Les riverains de Kintambo expriment leur effroi : « Comment dormir tranquille quand des soldats s’entretuent à quelques mètres de nos maisons ? »
Le calme est progressivement revenu dans la commune en fin de matinée. Les patrouilles policières ont été renforcées autour du Camp Babylon, tandis que les familles des victimes réclament justice. Ce triple homicide, l’un des plus meurtriers enregistrés cette année au sein des forces armées, pourrait entraîner un remaniement des protocoles de sécurité dans les garnisons de la capitale.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd
