La situation sécuritaire à Fataki et Djaiba, dans le territoire de Djugu en Ituri, demeure préoccupante alors que des affrontements opposent depuis une semaine la milice CODECO et l’armée ougandaise. Mardi dernier, les miliciens ont lancé une attaque contre une position des FARDC, brûlant plusieurs habitations abandonnées par des habitants qui avaient déjà fui les lieux.
Mercredi, en début d’après-midi, des tirs nourris et des mouvements suspects près du site de déplacés de Djaiba ont alerté la MONUSCO, qui a promptement envoyé une patrouille sur place. Les casques bleus, en collaboration avec les Forces armées de la RDC (FARDC), ont sécurisé la zone après un échange de tirs avec les miliciens CODECO, forçant ces derniers à battre en retraite. Bien que la situation ait été stabilisée, plusieurs maisons ont été ravagées par les flammes et les habitants, pris de peur, ont trouvé refuge à Bule et dans d’autres zones jugées sécurisées.
Si aucune perte en vies humaines n’a été recensée, les dégâts infligés aux habitations et les déplacements massifs de populations rappellent l’urgence d’apporter une réponse robuste et coordonnée à ces actes de violence. Pour rappel, l’armée ougandaise est présente dans ce territoire dans le cadre d’opérations conjointes avec l’armée congolaise contre les milices opérant en Ituri.
Selon des sources sécuritaires, les soldats de la MONUSCO et les FARDC restent en état d’alerte maximale pour prévenir toute nouvelle incursion de la milice CODECO. Les autorités et la communauté internationale continuent d’appeler à une solution durable afin de ramener la paix dans cette province tourmentée. En attendant, la population de Djugu paie encore le prix fort de ces affrontements, illustrant une fois de plus la fragilité du tissu sécuritaire dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Article Ecrit par Cédric Botela
Source: radiookapi.net
