**Les éléphants des Virunga, une menace pour Kyavinyonge : la société civile exige des mesures drastiques**
La cité lacustre de Kyavinyonge, nichée à une centaine de kilomètres de Beni dans la province du Nord-Kivu, est en proie à une crise de sécurité inattendue : celle des éléphants. Dans la nuit de samedi à dimanche 10 novembre, un septuagénaire a tragiquement perdu la vie, attaqué par un pachyderme sorti du parc national des Virunga. Cet incident, loin d’être isolé, réactualise les craintes permanentes des habitants face aux incursions régulières des éléphants, qui non seulement mettent des vies en danger mais détruisent également les champs à la recherche de nourriture.
Delphin Malekani, le président de la société civile locale, tire la sonnette d’alarme. Plus qu’une simple demande, c’est un cri du cœur adressé à l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), afin que soient érigées des clôtures électriques pour éloigner les animaux sauvages des zones habitées. “Cette mort nous a plongés dans l’angoisse. Quatre autres personnes ont été hospitalisées suite à des attaques similaires,” déplore-t-il.
La sécurité des habitants face à ces géants paisibles dans leur état naturel mais devenus menaçants par la force des circonstances est un enjeu crucial. La société civile, en plus de mettre en garde les riverains, étend son plaidoyer vers des mesures de protection efficaces pour éviter de nouvelles tragédies. La préservation de la biodiversité, bien que primordiale, se doit d’être réconciliée avec la sécurité des populations locales, faisant appel à une gestion partagée saine et durable des espaces naturels.
Ce gémissement assourdissant de Kyavinyonge ne résonnerait-il pas comme un appel pressant à concilier conservation et sécurité en République Démocratique du Congo ?
Source: radiookapi.net
