Une épidémie de choléra inquiète la ville de Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, touchant ses sept communes sans exception. Déclarée il y a quelques jours, cette maladie hydrique, hautement contagieuse et mortelle, mobilise désormais les autorités sanitaires et politico-administratives locales qui appellent à une action concertée pour endiguer sa propagation.
Les autorités exhortent les familles à acheminer sans délai tout membre présentant des symptômes typiques dans les Centres de Traitement du Choléra (CTC). La prise en charge est assurée gratuitement pour favoriser une accessibilité totale aux soins. Le gouvernement provincial a, en ce sens, multiplié les efforts en équipant ces centres dotés de personnel qualifié, tels que celui de la commune de Kenya.
Autre recommandation ferme : éviter tout contact avec les corps des victimes, l’épidémie portant à juste titre le surnom de « maladie des mains sales ». Cette consigne vise à préserver les proches des malades et à limiter les risques de propagation intercommunautaire.
Le week-end dernier, la mairie de Lubumbashi en collaboration avec les bourgmestres des sept communes, a organisé une séance de travail consacrée à l’élaboration de stratégies destinées à éradiquer cette menace sanitaire. Les bourgmestres ont pris l’engagement de sensibiliser largement leurs administrés pour contenir le fléau.
Dans un effort coordonné, les autorités insistent sur l’importance de respecter des mesures d’hygiène drastiques. Il s’agit notamment d’assainir les milieux de vie, laver soigneusement fruits, légumes et aliments avant de les consommer, se laver les mains régulièrement et éviter tout contact avec des personnes contaminées. Une alerte a par ailleurs été lancée par Farry Tshibalonza, cheffe de division urbaine à l’intérim, qui décrit une situation jugée “catastrophique” : “Nous devons tout mettre en œuvre pour essayer de mettre fin à cette maladie. Que chacun soit responsabilisé dans ses actions afin de parvenir à une solution rapide.”
Les communes les plus sévèrement impactées, selon les autorités, sont Kampemba, Katuba et Annexe. Ces zones concentrent un maximum d’efforts dans cette lutte qui concerne l’intégralité des habitants de la capitale cuprifère, appelés à un sursaut collectif face à une épidémie qui bouleverse déjà de nombreuses vies. Serait-ce l’occasion de repenser durablement la gestion des crises sanitaires locales ? En abordant la prévention et en mettant en place une collaboration efficace, les autorités de Lubumbashi ont une opportunité unique de démontrer leur capacité à gérer des défis sanitaires d’une telle envergure.
Article Ecrit par Amissi G
Source: radiookapi.net
