La République démocratique du Congo (RDC) poursuit son rôle central dans le commerce mondial des diamants, annonçant des chiffres impressionnants pour le premier trimestre 2024. Selon les données officielles de la Cellule Technique de Coordination et de Planification Minière (CTCPM), le pays a exporté un total de 1 970 188,55 carats, pour une valeur globale de 17,96 millions USD. Ce commerce met en lumière les dynamiques entre la RDC et ses principaux partenaires économiques.
En tête des importateurs figurent la Belgique et les Émirats Arabes Unis (UAE). La Belgique, traditionnellement reconnue comme un centre mondial du diamant, a acquis 890 005,74 carats, totalisant une transaction de 7,28 millions USD. De leur côté, les UAE, une plateforme de négoce en plein essor, ont reçu 1 017 101,71 carats, pour une valeur record de 9,65 millions USD. Ensemble, ces deux nations capturent 96,2 % des exportations en volume et 94,9 % en valeur. Ce chiffre souligne leur position prédominante dans le commerce des diamants congolais, mais aussi la dépendance géographique des exportations de la RDC.
Parmi les autres débouchés, l’Inde se hisse en troisième position, avec 62 796,54 carats exportés pour un montant de 891 907 USD. Suivent la Chine, le Botswana et les États-Unis, qui se distinguent davantage pour leurs acquisitions symboliques plutôt que pour des volumes substantiels. Ces marchés représentent un secteur encore marginal, mais qui pourrait évoluer en fonction des stratégies commerciales et diplomatiques.
L’exportation des diamants industriels reste dominante parmi les volumes totaux. Cependant, la valeur ajoutée des gemmes est notoire sur certains marchés comme les États-Unis et l’Inde. Ces données confirment que, bien que les diamants industriels restent un moteur essentiel du commerce, les gemmes jouent un rôle stratégique pour certains pays consommateurs.
Que traduisent ces chiffres pour la RDC ? Si d’une part ils réaffirment les capacités de production et d’exportation du pays, d’autre part, ils révèlent des défis structurels. La diversification géographique et l’élargissement des débouchés commerciaux pourraient offrir à la RDC de nouvelles perspectives économiques, tout en consolidant son rôle sur le marché mondial. Comment le pays pourrait-il capitaliser davantage sur ses richesses pour stimuler sa croissance interne ? La question reste ouverte et mérite une réflexion approfondie.
Article Ecrit par Amissi G
Source: Actualite.cd
