La province de Mongala, en République Démocratique du Congo, a été le théâtre d’une tragédie alarmante lundi dernier, lorsque des affrontements entre les villages de Bokutu et Ngonzi-Balele ont entraîné la mort d’au moins cinq personnes. Cet épisode sanglant, déclenché par un différend lié à la gestion d’une forêt et de marécages, marque un nouveau chapitre sombre dans les tensions qui secouent cette région.

Caritas asbl rapporte une scène marquée par une violence inouïe : des maisons appartenant aux habitants de Ngonzi-Balele auraient été incendiées par leurs voisins de Bokutu, semant désolation et terreur. Parmi les victimes, une femme figure malheureusement parmi les décédés, tandis que deux autres femmes atteintes par des tirs sont actuellement hospitalisées à Lisala et au centre de santé de Liweya. Par ailleurs, un homme grièvement blessé à la mâchoire a été pris en charge à l’hôpital général de référence de Lisala. Ces faits mettent en lumière un conflit aux répercussions humaines et matérielles désastreuses.

Dès les premières lueurs de violence, des scènes de panique ont précipité le déplacement massif des populations locales. Selon des témoins, nombre d’habitants ont perdu non seulement leurs maisons mais également des produits agricoles et des biens commerciaux, détruits dans les flammes. « La situation est grave », déplore l’Abbé Jean Claude Ambwa, coordonnateur de Caritas-Développement Lisala, évoquant une situation humanitaire critique.

Dans un effort pour rétablir le calme, les autorités locales ont dépêché des forces de sécurité sur les lieux. Cependant, cet incident soulève des interrogations préoccupantes : pourquoi ces différends fonciers dégénèrent-ils souvent en conflits armés dans cette région ? Comment éviter que de tels drames ne se reproduisent ? Il semble impératif que des solutions durables soient apportées, notamment en matière de médiation et de gestion des ressources naturelles, afin d’apaiser les tensions qui menacent la sécurité en RDC.

Cet épisode est un rappel poignant de la complexité des défis auxquels la province de Mongala fait face. Il souligne la nécessité de renforcer les capacités des autorités locales pour prévenir et gérer les conflits, mais aussi d’œuvrer pour une meilleure protection des populations. En attendant, les habitants de Bokutu et Ngonzi-Balele confrontent les traumatismes d’une violence qu’ils espèrent ne plus jamais revivre.

Article Ecrit par Cédric Botela
Source: Actualite.cd