Le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, réuni le 24 avril 2024 à New York, s’est penché sur la dégradation alarmante de la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs, avec un accent particulier sur les tensions entre la République Démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi. James Kariuki, représentant permanent adjoint du Royaume-Uni auprès de l’ONU, a pris la parole pour exhorter les dirigeants des États concernés, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, au dialogue direct afin de désamorcer la crise.
L’intervention de Kariuki a mise en lumière la position du Royaume-Uni face à ce conflit. Il a déploré la continuation des hostilités et la montée en puissance du groupe armé M23, notoirement reconnu et sanctionné par l’ONU, qui, selon lui, bénéficie de soutiens extérieurs. L’urgence de dialogues bilatéraux entre les autorités de Kigali et de Kinshasa a été vigoureusement soulignée, les appelant à user de leur influence pour une réduction des tensions et la fin des hostilités.
De plus, Kariuki a insisté sur la protection des opérations de la Monusco et de ses agents, les casques bleus, trop souvent cibles d’attaques, compromettant leur mission de protection des civils et du renforcement des forces de sécurité congolaises. Il a également plaidé pour la coopération sécuritaire pour permettre une déconfliction efficace sur le terrain.
Le soutien britannique ne s’arrête pas là; il s’étend aussi aux efforts de médiation régionale, reconnaissant qu’il n’existe aucune solution militaire à cette crise qui perdure. Le Royaume-Uni renouvelle son engagement envers les processus de Nairobi et Luanda, soulignant l’importance du dialogue continu et des négociations menées jusqu’à présent à Luanda pour résoudre ce conflit de manière pacifique et politique, tout en réitérant que le soutien britannique sera infaillible pour ramener les parties vers des solutions politiques.
Cette réunion du Conseil de Sécurité intervient dans un contexte où l’Est de la RDC, malgré les nombreuses initiatives régionales et les proclamations d’état de siège, reste un théâtre d’opérations militaires contreactivées par la résurgence des rebelles du M23, exacerbant l’insécurité dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyirangongo, toujours dominés par ces derniers..
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