Le Procureur Général près la Cour de Cassation de Kinshasa, Firmin Mvonde, a demandé à son homologue de la Cour d’appel de Matete d’engager une enquête judiciaire contre le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa. La haute autorité judiciaire reproche au prélat des actes qu’elle qualifie de « violents pour les consciences » et d’incitatifs à la révolte contre les institutions, selon des documents exclusifs révélés par POLITICO.CD.
Le cardinal Ambongo, figure influente de l’Église catholique en République Démocratique du Congo, est accusé de saper les efforts des forces armées du pays, particulièrement dans les régions orientales actuellement en proie à des conflits. Ses prises de position publiques, notamment à travers des sermons et interviews, sont vues par certains officiels comme des encouragements aux rebelles et une démoralisation des troupes gouvernementales.
La tension a escaladé après l’ignorance par le cardinal d’une invitation à discuter envoyée par le pouvoir judiciaire, tandis que ses dernières déclarations ont suscité une controverse majeure. Il avait affirmé, dans une interview accordée à l’agence Fides, que le gouvernement avait équipé des milices locales, telles que les « Wazalando », exacerbant ainsi l’instabilité dans le Nord-Kivu. Ces propos surviennent dans un contexte où le chef des « Wazalando », Éphraïm Bisimwa, avait été condamné à mort suite à des incidents violents impliquant des Casques bleus de la Monusco à Goma en août dernier.
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